Publié le 25 janvier 2022

Les confidences de Clémentine Célarié...

À quelques jours de la pièce de théâtre Une vie adaptée du roman éponyme de Guy de Maupassant, nous sommes allés à la rencontre de Clémentine Célarié. La comédienne s’est lancée le défi d’être seule sur scène pour interpréter ce chef d’œuvre de la littérature française.

Découvrez les confidences de Clémentine Célarié...

Andrésy Mag : Une VIE de Maupassant est un chef d’œuvre de la littérature française. Pourquoi avoir décidé de porter ce roman au théâtre ?
Clémentine Célarié : J’ai eu un coup de foudre pour Une vie il y a trois ans lorsque ma mère m’a parlé de ce roman. Je me suis tout de suite identifiée à Jeanne, l’héroïne de l’histoire. L’idée de lui redonner vie sur scène était alors une évidence.

Andrésy Mag : Si vous deviez dresser le portrait de votre personnage Jeanne, quel serait-il ?
CC: Jeanne porte un espoir incroyable en la vie. Elle croit à la pureté des êtres, à leur bonté et à leur beauté. Forcément, elle croit en l’amour pur, infini et indestructible. Elle attend de la vie, l’impossible ! Elle va donc se confronter à des déceptions qui vont faire d’elle une véritable guerrière.

Andrésy Mag : Pensez-vous que l’innocence de Jeanne soit due au fait qu’il s’agisse du premier roman de Maupassant ?
CC: Guy de Maupassant aime retranscrire l’excès. Il est probable qu’il est intégré une plus grande part de lui dans ce roman. Ce qui peut expliquer l’innocence de Jeanne et la vague de montagnes russes d’émotions dans laquelle il plonge ses lecteurs.

Andrésy Mag : Vous allez monter seule sur scène pour interpréter le rôle de Jeanne. Quels seront vos secrets pour capter l’attention du public pendant 1h30 ?
CC : Ce n’est pas moi qui occupe la scène, mais Jeanne. Pour l’incarner, je parle à la première personne et je raconte chaque moment de sa vie comme si j’étais en train de les vivre. Et il m’arrive également de jouer d’autres personnages de son entourage comme son mari, son voisin ou encore, sa femme de ménage Rosalie.

Andrésy Mag : Occuper la scène seule demande beaucoup d’énergie. Votre performance pourrait s’apparenter à celle d’un marathonien... Avez-vous mis en place un programme de préparation particulier ?  
CC : La concentration est selon moi la clé de la réussite. Avec mon équipe, nous réalisons un gros travail pour tenter d'anticiper le maximum de choses car le moindre imprévu peut être compliqué à appréhender. Par exemple, un téléphone qui sonne ou une personne qui va vouloir prendre une photo peut-être perturbant lors de la représentation. Au delà de ces petits réglages, je ne m'inflige pas le même régime qu'un marathonien mais il est vrai que je fais attention à ce que je mange et à mon hygiène de vie quotidienne. 

Andrésy Mag : Pensez-vous avoir des points communs ou des similitudes avec votre personnage ?
CC : Comme Jeanne, j’attends beaucoup de la vie donc il m’arrive aussi d’être déçue. Les êtres ont tous une forme de bonté en eux mais malheureusement, certains n’ont pas eu la chance de recevoir l’éducation qui leur permette de la développer.

Andrésy Mag : Auriez-vous pu être amie avec Jeanne ?
CC : J’aurais adoré être amie avec Jeanne car elle ne m’aurait jamais trahie, elle m’aurait tout de suite comprise. C’est une personne qui ne voit pas le mal, elle ne peut pas l’imaginer ! Malheureusement, de ce fait, il lui arrive de se faire avoir...

Andrésy Mag : Une VIE est un grand classique de la littérature française qui est donné à lire dans nos écoles. Que pensez-vous que Jeanne puisse apporter aux jeunes de 2022 ?
CC : Jeanne est une battante ! Elle se bat pour faire éclater la vérité, l’honnêteté, elle se milite pour exister en tant qu’être. Une vie est un roman universel qui ne se démodera jamais !

Andrésy Mag : Avec la conjoncture actuelle, on se rend encore plus compte de la valeur d’une vie. Si vous deviez compléter la citation suivante de Serge Gainsbourg (la Javanaise), vous diriez :
CC : La vie ne vaut d'être vécue sans... amour ! Vous l’aurez compris, sans amour, il n’y a pas de vie.

Andrésy Mag : Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?  
CC : J’aime écouter le bruit du public en étant derrière le rideau ! J’aime capter l'énergie des spectateurs. 

Andrésy Mag : Enfin, vendredi 18 février, vous serez à Andrésy. Connaissez-vous la ville ou bien, est-ce que ce sera votre première fois ? 
CC: Ce sera une grande première ! J'ai hâte de découvrir Andrésy, les Andrésiens et bien sûr, son théâtre !